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Dr Manaouda Malachie prévient « Le médicament de la rue tue… privilégions les médicaments qui se trouvent dans les officines »

Face à la presse nationale et internationale le 12 octobre 2023 à Yaoundé dans le cadre de la célébration de la journée africaine de lutte contre les faux médicaments sous le thème « Santé pour tous : s’engager en  faveur de la lutte contre le faux médicament pour une CSU réussie», le ministre de la santé publique a invité les populations à dire « NON » aux  médicaments de la rue, aux faux médicaments, et aux médicaments mal conservés ou mal manipulés. Une invite à une véritable prise de conscience. Par ailleurs, la répression sera désormais sans pitié pour  les adeptes de ce business.

« Le médicament de la rue, le faux médicament, le médicament mal conservé ou mal (de manière inadéquate ou inappropriée) manipulé tue. Prenons-en conscience et privilégions les médicaments qui se trouvent dans les officines » c’est le principal message, en guise également de conseil du ministre de la santé publique Dr Manaouda Malachie au cours de son point de presse tenu dans la salle de conférence de son département ministériel.

Cette sortie médiatique du ministre de la santé  publique intervient d’ailleurs au lendemain de sa descente inopinée effectuée le 11 octobre 2023 au marché central et au marché mokolo de Yaoundé, des fiefs de vente de médicaments dans des conditions inacceptables. Il était question, selon le Dr Manaouda Malachie de « sensibiliser…de dire à ces gens qu’il faut qu’ils se reconvertissent à autre chose par ce qu’il y’a d’autres activités qu’ils peuvent faire. Mais dans cette activité qui est la vente des médicaments, on ne peut pas tricher. Même dans les pharmacies, il n’y a que les pharmaciens pour manipuler les médicaments, à plus forte raison ici. Je leur ai dit que même s’ils sont sûrs de la source, parce que nous savons très bien où est ce que ces gens généralement s’approvisionnent  aussi, le seul fait qu’il soit exposé à une température aussi élevée et tout cet environnement, le médicament n’est plus bon ; ce n’est plus propre à la consommation ». Cette activité illégale est dangereuse pour la vie avec des répercussions que l’on a dans les formations sanitaires, notamment les cancers, l’insuffisance rénale, et un certain nombre de pathologies qui aujourd’hui sont en train de monter.

Après la sensibilisation, la répression

«Après la sensibilisation c’est la sanction et la sanction, elle est double, parce que non seulement on confisquera les produits que nous avons vus mais nous allons saisir les juridictions nécessaires pour pouvoir arbitrer parce que vous savez très bien qu’en le faisant vous mettez en danger la vie d’autrui » a déclaré le Dr Manaouda Malachie.

Il faut rappeler à cet effet qu’au Cameroun, les maillons de l’industrie pharmaceutique ainsi que les conditions de l’exercice de la pharmacie sont bien définis. « Comme vous le savez les dispositions législatives et réglementaires encadrent l’activité pharmaceutique au Cameroun. La loi N°90/035 du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien au Cameroun, en ses articles 13, 15, 16 et 53 définit le médicament et le monopole du pharmacien, réprime l’exercice illégal de la pharmacie interdit l‘étalage, la distribution des médicaments sur la voie publique dans les foires et marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien » a rappelé le ministre de la santé publique au cours de cette rencontre avec la presse.  Bien plus a poursuivi le Dr Manaouda Malachie, « cette même loi énonce dans ses articles 68, 71, les peines d’amende et d’emprisonnement applicables pour toute infraction aux règles relatives à l’importation à l’exportation à la vente à l’achat et à l’emploi des substances vénéneuses souvent utilisées par ailleurs comme principes actifs de plusieurs médicaments…L’article 258 du code pénale, qui dispose notamment que est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans et d’une amende de 1 million à 3 millions, celui qui vend un médicament sans y être légalement autorisé , toute personne qui vend un médicament contrefait périmé ou non autorisé ou encore détient pour revendre , un médicament falsifié, altéré ou nuisible à la santé humaine ». A bon entendeur.

Ericien Pascal Nguiamba Bibiang

 

 

 

 

 

 

 

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