Ils ont pris part du 16 au 19 octobre 2023 à Yaoundé au Cameroun, à l’atelier régional de formation des formateurs sur l’Agenda Jeunesse Paix et Sécurité (JPS) des Nations Unies, pour la Région Afrique de l’Ouest et du Centre. Les travaux placés sous la présidence du Ministre camerounais de la jeunesse et de l’éducation civique Mounouna Foutsou et du Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Cameroun, Dr. Justin Koffi étaient marqués par la participation de Trente experts issus de UNFPA, du PNUD; des Gouvernements, des Jeunes activistes et organisations de la société civile de plus de 11 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils ont été formés à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans d’action nationaux (PAN) de JPS. Enjeux, objectifs de l’atelier et Réactions des principaux acteurs.
Rencontré par les reporters du journal en ligne yaoundeinfo.com, l’Ambassadeur de l’Union Africaine pour la Jeunesse Paix et la Sécurité pour la région d’Afrique centrale, Achaleke Christian Leke a déclaré que « cet atelier est vraiment important parce que depuis le 21e siècle il y a toujours ce constat que les jeunes sont ceux qui causent les problèmes. Mais en 2015, les Nations unies ont pris une résolution de conseil et paix pour indiquer que les jeunes ne sont pas seulement ceux qui causent des problèmes ou des victimes mais ce sont ceux qui peuvent même promouvoir la paix. Depuis 2015 beaucoup de choses se sont passées pour mettre les jeunes en devant pour soutenir tous les efforts des jeunes depuis mais on ne voyait pas ça. Mais cette résolution a aussi dit qu’il faut que les parties prenantes travaillent ensemble pour soutenir les jeunes en matière de paix et sécurité ». Pour Achaleke Christian Leke(photo), « Cette formation vient maintenant renforcer la capacité des jeunes acteurs de la paix et aussi des membres du gouvernement et les partenaires au développement parce que l’idée c’est que pour promouvoir une initiative comme celle-ci, il nous faut la capacité, il nous faut la connaissance , il faut la maitrise, et UNFPA en tant que partenaire mondial sur ces questions a amené ses efforts aussi pour inviter ces jeunes et des partenaires qui viennent des 11 pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest pour cette rencontre pour dialoguer et aussi pour créer un chemin de travail dans leur pays. Le Cameroun a été choisi parce qu’en matière de cette problématique, le Cameroun est devant. On a un ministère de la jeunesse qui est spécifiquement pour la jeunesse et l’éducation civique entre dans la paix, c’est pour cela que unfpa a aussi pensé que c’était nécessaire de travailler avec le ministère de la jeunesse et le Cameroun parce qu’on a même une commission paix et sécurité qui existe et tout ça c’est pour rassurer que la jeunesse africaine peut être les vrais ambassadeurs de la paix pas seulement ceux qu’on voit causer les violences ou pour des troubles. Mais tout ça peut se passer si il y a la collaboration des jeunes les partenaires au développement et l’Etat et notre communauté entière ».
Pour sa part, le Conseiller technique du Ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec), au cours de «cette importante et mémorable circonstance » a témoigné toute sa gratitude à tous ceux qui ont permis que cet atelier ait lieu au Cameroun. « D’abord la présidence de la république, le ministère des relations extérieures, les agences des nations unies surtout l’unfpa. Je vous dis merci. Je voudrais particulièrement remercier les agences du système des nations unies qui nous accompagnent et particulièrement l’unfpa à travers son représentant résident unfpa du Cameroun , qui n’ont laissé aucun moyen afin que cette importante rencontre régionale se tienne au Cameroun et au regard de son engagement , s’ils sont venus au Cameroun c’est au regard de l’engagement du Cameroun dans la mise en œuvre de la résolution 22/50 des nations unies à travers la mise en place d’une commission nationale , jeunesse Paix et sécurité , et le renforcement du rôle des jeunes au sein des dispositifs de prévention des conflits violents et de promotion de la paix et de la sécurité » a déclaré le Professeur Kum Awa Paschal.
Pour sa part, le Représentant adjoint de l’UNFPA au Cameroun Noemi Dalmonte a transmis au gouvernement et surtout au ministre de la jeunesse et de l’éducation civique les remerciements du représentant résident de l’unfpa Dr Koffi Justin pour l’appui constant dont il a bénéficié dans l’organisation et pour avoir accepté d’être l’hôte de ces assises. « Vraiment merci au Cameroun pour avoir hébergé cet évènement qui est très intéressant pour le partage des connaissances dans la sous-région…cela témoigne l’importance que le gouvernement porte à la contribution de la jeunesse au processus de consolidation de la paix si précieuse pour l’Afrique que nous voulons » a-t-elle déclaré.
Une formation riche
Cette formation a permis aux participants d’Expliquer les principes et cadres fondamentaux du programme Jeunesse, Paix et Sécurité ainsi que la manière dont la participation positive des jeunes contribue à la paix et à la réconciliation ;Renforcer la contextualisation du programme JPS et permettre un engagement significatif dans le développement des plans cadres nationaux, en tenant compte des défis et opportunités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; Identifier les bonnes pratiques et recommander des idées de programmation pour la mise en œuvre de l’agenda JPS dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre ; Établir un pool de formateurs qualifiés et dotés de connaissances et de compétences améliorées pour aider les parties prenantes régionales dans la mise en œuvre de l’Agenda JPS et faciliter les échanges et la coopération continus.
A signaler la présence significative à cette formation de Madame Fatuma Muhumed, spécialiste jeunes, paix et sécurité du bureau régional UNFPA pour l’Afrique de l’ouest et du centre à Dakar au Sénégal qui a veillé au grain pour le bon déroulement de cette formation. Des échanges avec cette spécialiste, l’on retient que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté successivement trois résolutions : 2250 (en 2015), 2419 (en 2018) et 2535 (en 2020) qui constituent l’ossature de l’Agenda JPS. Ces résolutions reconnaissent les jeunes comme une force positive dans la prévention et la résolution des conflits et la construction d’une paix durable. UNFPA, dont le mandat est de créer un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli, accompagne les Etats membres à la mise en œuvre de cet important Agenda. En ce qui concerne l’Afrique, l’Agenda JPS est en corrélation avec la Charte Africaine de la Jeunesse5 et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine6. Cette dernière a par ailleurs élaboré le cadre continental sur l’Agenda JPS7 ainsi qu’un plan de mise en œuvre sur 10 ans. La Région Afrique de l’Ouest et du Centre est confrontée à une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par des conflits prolongés, des déplacements massifs de population, l’instabilité sociopolitique, le changement climatique, la forte croissance démographique, l’inflation et les pénuries alimentaires, notamment au Sahel, dans le Liptako-Gourma, dans le bassin du Lac Tchad et dans le Golfe de Guinée. Pour cette Région, le maintien de la paix n’est pas une simplement option, c’est un impératif pour lequel les 200 millions de jeunes (population de moins de 24 ans), qu’elle compte, soit 64% de l’ensemble de la population8, doivent contribuer, en apportant leur créativité et plein potentiel. La participation et l’influence significatives des jeunes dans les processus de consolidation de la paix doivent être sauvegardées en tant que droit ou atout susceptible d’améliorer la pertinence, l’efficacité et l’impact des initiatives, politiques et décisions en matière de paix et de sécurité.
Ericien Pascal Nguiamba B et Clarisse Laure Bondtoum (stagiaire)
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