C’est à la place des fêtes de Mandjou, petite commune située à 5 km de la ville de Bertoua dans la Région de l’EST Cameroun, que le Ministre de la Santé Publique, le Dr MANAOUDA Malachie, a présidé la cérémonie de lancement des opérations d’enrôlement dans le cadre de l’opérationnalisation de la Couverture Santé Universelle (CSU) phase I au Cameroun mercredi 12 avril 2023. C’était en présence du Maire de la commune de Mandjou, S.M Innocent DJONI KASSALA, du gouverneur de la Région de l’EST Grégoire Mvongo, du Ministre de la fonction publique et de la Réforme administrative, élite de la région Joseph LE, et du représentant l’OMS le Dr Phanuel Habimana. Cette cérémonie très courue s’est achevée par la visite des postes d’enrôlement. Avantages et impact de la CSU chez les femmes enceintes, les enfants de 0 à 5 ans, les personnes sous dialyse et celles vivants avec le VIH/SIDA, la tuberculose, les explications des experts et sentiments des bénéficiaires. Tout savoir.
Par Ericien Pascal Nguiamba Bibiang à Mandjou
Selon le Dr HASSAN Ben Bachire, Directeur de la promotion de la santé au Ministère de la santé publique du Cameroun, « la couverture santé universelle c’est un dispositif que le gouvernement de la république met en place pour prendre en charge sur le plan sanitaire une catégorie de la population. La volonté généralement c’est de prendre en charge tout le monde mais comme on ne peut pas prendre en charge tout le monde , on prend les couches les plus faibles les plus défavorisées, ceux qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner de façon à ce qu’ils aient des soins de qualité et ceci met de l’équité dans ce que nous faisons au ministère de la santé. Celle que nous développons actuellement est centrée autour de deux aspects, les aspects de soins préventifs et promotionnels et les aspects de soins curatifs. Pour ce qui concerne les aspects de soins promotionnels et préventifs , nous avons rassemblé , tout ce qui est activité de mobilisation autour de la communauté et intervention que des agents de santé mènent au sein des communautés pour non seulement éduquer , informer d’avantage communiquer autour des actions que nous menons en terme de bien-être en terme d’activités à mener pour rester en bonne santé , je cite entre autres la vaccination par exemple , la détection précoce de la malnutrition, la prise en charge d’un certain nombre de pathologie comme le paludisme à domicile , les diarrhées les infections respiratoires » explique-t-il. En ce qui concerne les soins curatifs proprement dits , poursuit-il « nous avons essayé de toucher la cible la lus vulnérable de la couche de la population , essentiellement les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes. Les enfants de 0 à 5 ans vont bénéficier d’un package autour des consultations curatifs qui seront gratuites et puis la prise en charge du paludisme aussi bien celui qui est grave que celui qui est simple. Pour le reste c’est-à-dire les femmes enceintes , c’est de prendre en charge sa grossesse depuis la conception jusqu’à ce que l’enfant puisse naitre jusqu’à 42 jours et ce dispositifs là nous l’appelons chèque santé et à ce moment-là la femme contribue de manière modique, une somme de 6 mille francs pour avoir accès à tout ce paquet là, mais je n’oublie pas qu’à côté il y’a la prise en charge du VIH qui et gratuite , la prise en charge de la tuberculose, la prise en charge de l’onchocercose et un certain nombre de personnes qui sont « insuffisant rénaux », et qui vont avoir besoin de dialyse où nous avons juste misé une somme de 15 mil francs pour toute l’année , au lieu de 6 mil francs par séance qui se faisait habituellement, parce qu’on sait qu’avec 12 mil par mois ça fait quand même pratiquement 500 mil francs l’année. Donc nous allons revenir à 15 mil francs l’année ».
Il faut dire qu’il y’a déjà plus de 5 mil formations sanitaires qui répondent aux critères du ministère de la santé publique en attendant d’évoluer progressivement pour la couverture géorgique complète du pays.
Pour ce qui est des enrôlements, le ministère de la santé publique a mis sur pied une application téléchargeable sur Play store et un site web ou les gens peuvent se faire enregistrer. « Cet enregistrement se fait à tout venant , c’est-à-dire n’importe qui pourra se faire enregistrer mais l’immatriculation ne peut être effective que lorsque vous allez arriver au niveau du point de la prestation, c’est-à-dire au niveau de la formation sanitaire qui va reconnaitre votre problème de santé et qui va vous classer à ce moment on va vous délivrer une carte , cette carte-là vous donne droit justement au package qui est dédié en fonction de votre problème de santé et ça dans tout le pays, ce n’est pas limitatif » précise le Dr… avant d’ajouter que « la région de l’EST va bénéficier d’un dispositif qui est nouveau qu’on appelle chèque santé , c’est des prestations qui avaient lieu dans le septentrion, c’est-à-dire le nord l’extrême-nord et l’Adamaoua ; aujourd’hui nous allons couvrir l’EST et le SUD avec ce type de prestation, nous voulons marquer le coup pour essayer de se mobiliser d’avantage et de dire aux gens que le chèque santé sera avec la CSU dans la région de l’EST ».
Pour le Représentant Résident OMS au Cameroun, ce projet du chef de l’Etat camerounais Paul Biya est salutaire : « Aujourd’hui ce 12 avril 2023 doit être marqué en lettres d’or dans l’histoire de la santé publique au Cameroun parce qu’elle marque l’engagement et le leadership exceptionnel de Son Excellence Monsieur le président de la République qui a instruit le gouvernement de réfléchir sur la mise en œuvre de la couverture santé universelle et donc ce jour le Cameroun rejoint d’autres pays de la région africaine qui ont emprunté ce chemin de renforcer le système de santé, d’améliorer la qualité des soins de voir dans quelle mesure on peut améliorer les médicaments disponibles, de renforcer les équipements dans les hôpitaux et permettre aux camerounais d’accéder aux services de santé de qualité. Et donc la couverture santé universelle, c’est une destination, c’est du travail, c’est du chemin, mais ce jour marque l’entrée officielle du Cameroun sur ce chemin extrêmement important et exaltant et ce que nous demandons c’est que des efforts qui ont commencé se poursuivent , le renforcement des plateaux techniques se poursuive, et la communication à la population de rappeler que c’est un travail long , ce n’est pas un bâton magique mais le travail démarre et le travail se poursuit et dont l’objectif réellement c’est que les camerounais puissent bénéficier des soins de santé de qualité sans que l’accès à ces services les rende difficile ou les mette en situation de pauvreté. Ce sont les deux aspects essentiels, l’accès à tout le monde peu importe où vous êtes, peu importe votre statut socioéconomique accéder aux soins de qualité des soins essentiels bien entendu c’est pas tous les soins de santé, mais les soins de santé essentiel et sans que l’accès à ces services vous mette dans une situation financière » a-t-il déclaré avant d’ajouter que « Vous savez qu’aujourd’hui le coût des services de santé provient essentiellement aux familles sous forme de payement direct et donc progressivement le gouvernement va voir dans quelle mesure ce poids énorme du coût des services de santé va diminuer progressivement mais en même temps augmenter les financements publics , c’est vraiment un jour extrêmement important pour l’histoire de la santé publique au Cameroun et je suis très fier que le Cameroun soit arrivé à cette date mais le travail continue ».
Le Ministre Joseph LE, élite de la région de l’EST a interpellé ses frères sur la portée historique de cet acte du Président de la République « Je voudrais attirer l’attention de mes frères et sœurs de l’EST pour leur dire que voilà l’histoire qui s’écrit ici à l’EST. Cette histoire retiendra que c’était à Mandjou dans la région de l’EST le 12 avril 2023 ça va rester pour l’éternité, que c’est là que la Couverture Santé Universelle, est devenue une réalité au Cameroun. Et pour cela nous devons dire sincèrement merci au président de la République qui est l’initiateur de ce projet d’abord parce que ça concerne l’ensemble des citoyens camerounais mais aussi pour nous de la région de l’EST qui allons bénéficier les premiers… c’est dire l’importance que le chef de l’Etat, le gouvernement de la république portent sur les populations de cette région de l’EST. C’est une excellente chose ». Et, a-t-il ajouté « Il nous appartient maintenant nous les bénéficiaires dans le cadre de nos associations…de prendre le relais de tel sorte que nous travaillions en parfaite synergie avec le ministère de la santé publique et ses démembrements pour que les choses ne trainent plus. Les populations vont connaître un grand soulagement grâce à ce processus, nous devons nous y mettre nous tous et se mettre désormais au travail, merci pour cet honneur ».
Le Ministre de la Santé Publique, invite donc chaque personne vivant sur le territoire camerounais à se faire enrôler au niveau des sites fixes dédiés à cette occasion, muni d’une pièce d’identification. Aussi, il tient à préciser qu’en plus des poste fixes, un enrôlement numérique est possible via l’application (CAMER HEATLH COVERAGE) accessible par téléphone, tablette, ordinateur. Le Dr MANAOUDA Malachie invite aussi chaque personne enrôlée à bien vouloir retirer sa carte CSU afin de bénéficier des soins et services de santé couverts dans le cadre de la phase I. Le Ministre de la Santé Publique compte donc sur l’adhésion et le civisme de tous pour faire de la phase I de la CSU un succès afin que les prestations couvertes soulagent et améliorent les conditions de vie des populations.
Financée par le gouvernement et ses partenaires, la CSU a plusieurs avantages. Elle permet de Renforcer l’équité ; Accroître l’accès aux services sociaux de base ; Protéger les populations contre les risques financiers en santé, en particulier les personnes vulnérables ; Réduire la contrainte du paiement direct de l’acte médical reçu, y compris les étrangers vivant au Cameroun.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang à Mandjou.
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