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Fermeture de Leader Voyages à Yaoundé : Des syndicats en colère, le personnel en larmes, Grégoire Owona, Luc Messi Antagana et le gouverneur du centre saisis, l’arbitrage du Chef de l’Etat sollicité

Contraint à aller occuper 100m2 à la gare routière d’Olembe alors qu’il dispose d’un terminal de 6000m2, le promoteur de Leader Voyages ainsi que les syndicats de transporteurs crient au complot et à l’abus. Après avoir saisi, sans suite, le Ministre Grégoire Owona, le Maire de la ville Luc Messi Atangana et le gouverneur de la région du Centre, les leaders syndicaux décidés à défendre leurs nombreux « camarades » au chômage depuis le 14 novembre 2023, sollicitent aujourd’hui l’arbitrage du Chef de l’Etat. Tout savoir sur cette regrettable affaire et réactions fortes des acteurs et victimes récemment face à la presse à Yaoundé.

Lors de la conférence de presse tenue le 14 décembre 2023 au siège impressionnant de Leader Voyages à Yaoundé, les syndicalistes assistés des employés de cette agence de voyages, ont exprimé leur vive colère et leur désolation. « Depuis le 14 novembre 2023, c’est l’enfer total. Nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts, vous même vous voyez nous avons épuisé toutes les voies de recours, nous avons rempli tout ce que le cahier de charge du maire de la ville a demandé, et nous ne comprenons pas cet acharnement, nous sommes vraiment dans une désolation, une consternation totale. Nous ne pouvons pas être dans une superficie de 6000m2 et on va nous caser dans 100m2 ; faites un peu la descente sur le terrain à Olembe vous allez voir de quoi est ce qu’on est entrain de parler, les voitures sont en débandade totale , l’insécurité totale que ce soit de nos passagers , que ce soit de nos agents avec tout ce que vous connaissez comme vandalisme et banditisme, vraiment nous ne comprenons pas cet acharnement. On ne sait pas ce qu’on demande à Leader voyages pendant que nous faisons tous les efforts, le promoteur de l’agence fait tous les efforts possibles pour promouvoir l’emploi tant souhaité par le Chef de l’Etat…Tout ce que nous demandons c’est l’œil vigilant du Président de la République pour qu’il soit vraiment au courant de tout ce qui est entrain de se passer ». Ces propos de M. Ambassa Atangana Serges, coordonnateur général des Etablissements Leader sont appuyés par ceux de Jean Colins Defossokeng  le président national du SYNESTER et vice-président de la CGSTC. «  Il me semble que l’un des défis majeurs du Chef de l’Etat c’est de créer des emplois  et de les préserver ; et quand on en vient à voir comment on tue l’entreprise, tout de suite on voit l‘emploi entrain de mourir.  Nos camarades de leaders voyages sont au chômage depuis le 14 novembre 2023. Nous sommes donc venus après avoir épuisé tous les moyens de recours tout faire pour que le Chef de l’Etat puisse être informé de cette décision du maire de la ville de tuer l’entreprise par conséquent de tuer l’emploi  parce que cette entreprise est victime pratiquement de complot » dit-il avant d’ajouter que «cette entreprise vit un poids deux mesures parce que si vous regardez la ville de Yaoundé vos remarquez qu’il y a beaucoup d’entreprises qui sont dans le centre urbain qui ne sont pas touchés  mais une entreprise aussi bien structurée que Leader c’est sur elle qu’on s’acharne pour absolument la fermer et mettre au chômage nos camarades sur le prétexte selon lequel s’il ne va pas à la gare routière d’Olembe , cette gare routière ne fonctionnera pas. Nous pensons que c’est un abus inacceptable et nous voulons que le Chef de l’Etat nous accompagne dans ce combat pour que cette entreprise soit réouverte pour le bien de nos camarades ». Le syndicaliste explique d’ailleurs qu’ils ont d’abord saisi le Ministre du travail et de la sécurité sociale, puis le Maire de la ville de la ville pour essayer de l’amener au dialogue. Malheureusement ni le ministre du travail ni le maire de la ville n’ont ouvert les portes à ces leaders syndicaux qui disent s’être plutôt rendus chez le gouverneur de la région du centre  qui leur ouvert les portes et qui, séance tenante, a saisi le préfet pour que le préfet fasse une descente. Malheureusement jusqu’à ce jour il n’y a pas eu de descente. « Comment dans un Etat une autorité du rang du gouverneur donne l’ordre mais rien n’est fait ?Quoi qu’il en soit, nous sommes encore là aujourd’hui pour demande que l’Etat nous ouvre les portes parce que la seule chose qui puisse permettre qu’il y ait la paix sociale c’est le dialogue tant voulu par le chef de l’Etat lui-même…qu’on commande une descente sur le terrain pour véritablement voir les installations de leaders et pour essayer d’évacuer cette injustice parce que c’est vraiment criard » dit-il.

Augustin Ngangoua le président du SYNCRURPICAM,  n’a pas manqué de dénoncer également cet acte de fermeture de cette agence de voyage. « Nous sommes ici en tant que leaders syndicaux de travailleurs ; nous sommes là pour défendre nos camarades travailleurs. Lorsque Leader est fermé la conséquence immédiate est que nos camarades travailleurs sont au chômage. Nous avons l’obligation de les défendre de les protéger et pour défendre les travailleurs lorsque nous allons sur un terrain, nous voulons nous rassurer que nous sommes sur le bon terrain. On doit se rassurer que la légalité est de notre côté, que nous sommes des légalistes. Lorsque nos camarades travailleurs sont venus nous interpeller la première des choses que nous avons demandée, est ce que votre site correspond aux normes selon la règlementation. La première démarche était de venir voir le site, il fallait se rassurer si le patron de Leader avait un document, une autorisation signée du ministre de tutelle. La réglementation dit que pour avoir un terminal de voyage, il faut avoir au minimum 2000m2, nous sommes entre 5000 à 6000m2 ici. Il faut faire la différence entre les terminaux de voyage et les gares routières. Les gares routières sont pour les débrouillards transporteurs, qui n’ont pas la capacité de se faire une compagnie de transport. Lorsque vous avez une compagnie de transport vous devez commencer par avoir un nombre d’engins de matériels roulant minimum et l’espace. Combien de compagnie de voyages dans la ville de Yaoundé ont des terminaux de voyage  où ils manœuvrent à l’intérieur du terminal ? Leader a un espace adéquat » explique ce leader syndical. « Toutes les agences de voyage doivent quitter Tongolo pour aller à la nouvelle gare routière d’Olembe. Comment quelqu’un qui a 6000m2 on va là-bas on lui donne 100 m2, peut être à la limite deux bus ou deux Coasters peuvent entrer, où est ce que les autres bus vont alors garer ? Le terminal est fait pour stationner tous les bus de la compagnie. Nos camarades ont droit à la vie, à la fête, préparer les pensions scolaires des enfants, les frais de dossiers etc…  en tant que syndicats, en tant que ceux-là qui doivent parler au nom des travailleurs, nous prenons nos responsabilités à partir d’aujourd’hui et pour mettre fin à cette souffrance à la galère de nos camarades ; il y aura des mouvements d’humeur.  Les pouvoirs publics sont donc invités à trouver une solution à ce problème » a-t-il souligné.

Affaire à suivre.

Yaoundeinfo.com

 

 

 

 

 

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