Cet atelier de Restitution de l’étude sur les conditionnalités des IFI au Cameroun, organisé le 19 décembre 2023 par la Centrale Syndicale du Secteur Public (CSP) en collaboration avec la PFIAD (Plateforme d’Information et d’Action sur la Dette) du Cameroun, a regroupé plus d’une vingtaine de participants venus de quatre régions du Cameroun (Centre, Est, Littoral, Sud) issus de la Société Civile du Secteur Privé et de diverses institutions nationales et internationales à savoir le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère des Finances (MINFI), la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), l’Agence Française de Développement (AFD) et le STADE/C2D. Cet atelier de restitution s’est voulu un cadre d’échange et de réflexion sur les enjeux et défis qui poussent le Cameroun à se tourner vers de nouvelles formes d’emprunts aux exigences très contraignantes. En savoir davantage.
L’atelier de Restitution de l’étude sur les conditionnalités des IFIS au Cameroun s’est tenu le 19 décembre 2023 à l’Hôtel SINDZ Palace, sis à Mvog Atangana Mballa, un quartier populeux de la capitale, Yaoundé. Il a regroupé environ vingt-cinq participants venus de quatre régions du Cameroun (Centre, Est, Littoral, Sud) issus de la Société Civile du Secteur Privé et de diverses institutions nationales et internationales à savoir le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère des Finances (MINFI), la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), l’Agence Française de Développement (AFD) et le STADE/C2D. Cette rencontre s’est voulue un cadre d’échange et de réflexion sur les enjeux et défis qui poussent le Cameroun à se tourner vers de nouvelles formes d’emprunts aux exigences très contraignantes. En savoir davantage.
La Plateforme d’Information et d’Action sur la dette se préoccupe de l’endettement des pays en développement et singulièrement du Cameroun. C‘est dans ce cadre que la PFIAD a commandité une étude sur les conditionnalités des prêts accordés par les Institutions Financières Internationales au Cameroun, dans le but de dégager les axes de plaidoyer susceptibles d’aboutir à leur assouplissement afin de contribuer davantage au développement économique et social des pays en développement par le biais de la réduction du service de la dette. C’est M. Ndenga Dimalla Pierre, expert en gestion de la dette publique, qui a présenté le Draft de cette étude au cours de l’atelier de Yaoundé.
Il faut noter que les Institutions Financières Internationales sont en fait des bailleurs de fonds multilatéraux autrement dit des institutions de financement de développement dans lesquelles plusieurs Etats sont membres. Cette étude intervient donc dans un contexte où le Cameroun, pays d’Afrique centrale situé au fond du golfe de guinée, est sous un Programme Economique et Financier avec le FMI. Son endettement public se situe à 43,7% de son PIB et l’effectif de sa population avoisine 28,8 millions d’habitants. Le cadre juridique de l’endettement public du Cameroun est constitué sur le plan international par le Règlement n° 12/07-UEAC-186-CM-15 du 11 mars 2007 portant cadre de référence de la politique d’endettement public et de la gestion de la dette publique dans les Etats membres de la CEMAC et la Directive n° 06/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative au Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. Au niveau national, il se caractérise par un cadre législatif comprenant la Constitution et la loi n°2018/011 du 11 juillet 2018 portant Code de Transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun ; un cadre règlementaire constitue du décret n° 2011/408 du 19 décembre 2011 portant organisation du gouvernement, du décret n°2019/033 du 24 janvier 2019 portant réorganisation de la Caisse Autonome d’Amortissement, du décret n° 2008/2370/PM du 04 août 2008 portant création du CNDP et de l’arrêté n° 224/MINFI du 07 avril 2014 fixant les modalités de saisine du CNDP. Le Cameroun entretien actuellement des relations de coopération financière avec onze Instituions Financières Internationales soit cinq à caractère mondial : BIRD, IDA, FIDA, FMI et FSOPEP et six à caractère régional à savoir : BAD, FAD, BDEAC, BADEA, BID et BEI.
Les Administrations camerounaises en charge du processus d’endettement se trouvent être : le Président de la République, le Parlement, le MINEPAT, le MINFI, la AA, le CNDP et le CONSUPE. Une analyse des conditions générales de prêts de ces IFIs a permis de relever leurs conditionnalités susceptibles de constituer des freins au développement des Etats à cause des dépenses budgétaires discutables qu’elles entraînent pour ces pays. Il s’agit notamment des Commissions d’engagement, des commissions d’engagement spéciales, des commissions d’engagement supplémentaires, des commissions de service, de charges administratives, des intérêts, des frais de remboursement anticipé, des suspensions de décaissements, des annulations de prêts, la restitution des fonds, de l’annulation des prêts. En guise de suggestions d’éléments de plaidoyer, l’étude propose la réduction des charges sur des prêts, la réduction des fonds de contrepartie, le financement de l’industrialisation aboutissant à la production des produits finis, le contrôle de la pérennisation des investissements et la publication des conditions financières des prêts accordés aux pays en développement.
L’étude des conditionnalités des IFIs sur le cas du Cameroun intervient dans un contexte de reprise économique post-covid 19,d’une crise indépendantiste dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ainsi que le boko-haram dans l’Extrême-nord du pays et des préoccupations d’ordre climatique par lesquelles les pays disposant des forêts sont invités à les conserver alors qu’ils constituent des sources de revenus pour ces pays . D’importants projets structurants sont en cours de réalisation à travers le pays et les ressources pétrolières ont tendance à baisser. La population jeune augmente de plus en plus et le chômage s’accentue du fait de l’inadéquation entre le système éducatif et l’insertion socio-professionnelle. Une réflexion est ainsi menée pour amener les IFIs à assouplir leurs conditions de prêts afin de libérer un peu plus de moyens financiers au Cameroun en particulier et dans les pays en développement en général pour favoriser davantage d’accès à une vie de qualité pour les populations.
Yaoundeinfo.com
GIPHY App Key not set. Please check settings