Le Directeur Général de la Société Immobilière du Cameroun(SIC) en poste depuis 2019 nourrit de grandes ambitions avec sa vision 2035 de faire de la SIC, un véritable outil de production capable de répondre de manière massive régulière, adaptée à la demande de logements de toutes les couches sociales. Il l’a dévoilé lors de la conférence de l’entreprise le 26 juillet 2023 au Salon de l’action gouvernementale à Yaoundé.
Comment se présente la SIC aujourd’hui au moment où elle envisage la production des logements et se projette avec l’ambition de tourner la page d’un passé lourd d’incertitudes ? Quel est le nouveau visage de SIC qui se met davantage au service d’une demande sans cesse croissante ? Autant d’interrogations auxquelles le Directeur Général Ahmadou Sardouana a apporté des éclairages malgré les goulots d’étranglement qui minent encore le bon fonctionnement de cette entreprise.
Le DG qui a ouvert les portes de son entreprises aux nombreux visiteurs présents au SAGO a dit venir à ce Salon pour éclairer l’opinion publique camerounaise et internationale sur l’évolution de la société immobilière, qui a aujourd’hui 70 ans car créée depuis le 18 juillet 1952 avec comme capital 75 milliards aujourd’hui. Cette conférence de la sic avait pour thème « la sic vers la relance de la production des logements ».
Apres avoir dénoncé es problèmes qui minent la SIC à savoir la sous location, le problème de filouterie de loyer, le DG a présenté les missions de la SIC. Aujourd’hui les statuts ont été toilettés et la société a maintenant une large vision sur ce que c’est que l’habitat. La sic est capable de faire aujourd’hui des logements abordables, de logements sociaux , de logements économiques des logements de moyen standing et de logements de haut standing , et la sic fait des équipements marchands permettant de renflouer sa trésorerie. « Principalement Notre mission c’est la production des logements décents prioritairement des logements sociaux et de commercialisation. Donc la SIC c’est un bras séculier de l’Etat en tant que promoteur immobilier institutionnel chargé de la construction et la gestion des logements sociaux » a déclaré le DG qui peut se vanter du fait que la SIC a construit durant des années précédentes jusqu’à 12.000 logements parmi lesquels la moitié ont été vendus. « Il nous reste dans notre cagnotte 5320 logements disséminés sur le territoire dont 2372 à Douala » dit-il. Mais son patrimoine et assis sur des titres fonciers de l’Etat à 80¨%. Ce qui cause problème car les clients réclament à l’entreprise leurs titres fonciers. Le ministère des domaines du cadastres et des affaires foncières a ainsi été saisi, d’où la création d’une plateforme entre la SIC et ce département ministériel.
La SIC est actuellement dans un vaste processus de construction de nouvelles cités, telle que la résidence de Mfandena qui a 160 logements, et qui est la première expérience de la société en matière de co-propriété. La résidence haut standing de Nkolodom de 32 logements ; la construction d’Etetak de 15 logements etc. Dès sa prise de fonction il a pu achever la construction de certains logements et grâce à la confiance des banques, avec 10 milliards, la SIC a eu les ressources financières pour la construction des logements du Mfoundi, d’où la production en un temps records de la moitié de ce que la SIC a produit en 20 ans.
Les Problèmes rencontrés
Parmi les principaux problèmes rencontrés, il y a d’abord le fait que la SIC a un patrimoine immobilier qui est assis sur 80% des titres fonciers privés de l’Etat et de la MAETUR. Ce qui complique les transactions autant pour la SIC que pour les acquéreurs. Jusqu’à présent de nombreux acquéreurs réclament leurs titres de propriété. « Nous l’avons dit au gouvernement que c’était une situation insoutenable » déclare le DG. Il, y a aussi le problème de la sous location, 25% de du patrimoine de la société est occupé illégalement par des personnes qui font des transactions de personnes à personnes ce qui cause une insécurité dans les cités, et une insécurité pour l’Etat. la SIC ne sait pas qui loge dans ces logements, et ne sait pas qui est qui. C’est pour cela qu’il y a des revendications. Le problème d’insalubrité des espaces, des constructions anarchiques sur le site entrainant la destruction des stations d’épuration de vandalisme des équipements sanitaires, électrique dans les immeubles ce sont autant de maux qui minent les cités. L’insécurité dans les cités est favorisée par l’absence des clôtures.
Les solutions
La création d’un comité foncière regroupant le Minduh le mindcaf et la sic pour apporter des solutions aux différents problèmes fonciers : « Nous sommes au jour d’aujourd’hui à 25% de réalisation c’est-à-dire le mindcaf nous a délivré certains titres fonciers » révèle le DG. Il y a aussi le renforcement des capacités pour la maitrise de la salubrité dans les cités, la mise en place d’un code de résidence et de la copropriété dans la cité permettant aux clients de connaitre des acteurs(les autorités administratives, les maires, les sous-préfets, les forces de l’ordre) ; il y a un code de résidence fixant les règles d’habitation aux locataires et acquéreurs.
La SIC a donc une vision pour 2035. Faire de la Société immobilière du Cameroun, à l’horizon 2035 un véritable outil de production capable de répondre de manière massive régulière adaptés à la demande de logements de toutes les couches sociales, pas seulement le logement social. « En tant que Directeur Général, en quatre ans d’office je pense que nous avons une embellie certaine de par la célébration de notre quatrième anniversaire en août 2023 » a déclaré Ahmadou Sardouana.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang
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