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Cameroun : Comment les données peuvent améliorer la lutte contre les problèmes de santé

Les résultats de la Phase 5 de l’Initiative Data for Health (D4H), restitués au cours d’une cérémonie organisée par le Ministère de la Santé Publique, en collaboration avec Vital Strategies et le soutien de Bloomberg Philanthropies, en disent davantage.  Explications des principaux acteurs.

Le Ministère de la Santé Publique, en collaboration avec Vital Strategies et le soutien de Bloomberg Philanthropies, a organisé le 28 mars 2025 à Yaoundé, la cérémonie officielle de restitution des résultats de la Phase 5 de l’Initiative Data for Health (D4H). Cette cérémonie présidée par M. Boukar, représentant personnel du ministre de la santé publique, marque un jalon important dans l’amélioration des politiques publiques de santé grâce à des données fiables et innovantes.

Dans le cadre de la Phase 5 de cette initiative (avril 2023 – mars 2025), les activités ont été conduites en collaboration avec les administrations locales afin d’améliorer l’utilisation des données probantes pour orienter les politiques.

Cet événement marquait ainsi l’aboutissement de deux années d’interventions innovantes pour renforcer l’utilisation des données dans la prise de décision en santé publique au Cameroun. « Depuis 2021 que nous avons commencé à travailler le principal problème en ce qui concerne les données sanitaires c’est leur utilisation. Dans le contexte actuel nous avons beaucoup de données qui sont collectées sur diverses thématiques de santé publique, certaines d’entre elles ont été évoquées dans la réunion de ce jour, mais la principale difficulté est leur utilisation pour améliorer les processus de prise de décision » a expliqué Samuel Kamwa, coordonnateur pays du programme Data Impact pour Vital Strategies au Cameroun.

L’on a compté près de 50 participants représentant les institutions clés impliquées, dont les médias et la société civile, à ce forum de restitution de Yaoundé qui avait pour objectif de présenter les résultats obtenus et d’explorer les perspectives pour la durabilité des interventions. Plus précisément, il s’est agi de Présenter les réalisations du Data Impact Program ; Recueillir les recommandations des décideurs et acteurs impliqués ; Discuter des perspectives pour pérenniser les interventions et Favoriser le dialogue entre acteurs gouvernementaux, partenaires techniques et société civile. « Cette initiative prouve que des données précises et accessibles sont la clé pour réduire les inégalités en santé » a déclaré le Pr Zoung-Kanyi BISSEK, Chef de la Division de la Recherche Opérationnelle en Santé, au Ministère de la santé publique. « L’étude que nous avons menée pendant plus de huit mois visait à proposer trois options aux décideurs, la première étant celle de renforcer l’existent à travers l’éducation thérapeutique parce que une des causes chez les adolescentes c’est effectivement la mauvaise observance était liée aux questions du suivi thérapeutique, la deuxième option qui est celle que l’équipe de recherche a recommandé était celle d’avoir des modèles conviviaux communautaires selon une approche districte pour atteindre tous les enfants et les adolescents vivant avec le vih dans leur communauté , la dernière qui est tout aussi intéressante porte sur le renforcement de la santé mentale , parce que ces adolescents vivant avec le vih ont beaucoup de problèmes mentaux tels que relevés dans les études qui ont été faites dans notre contexte » a expliqué pour sa part le Dr Bahiya Christian du Comité National de Lutte contre le Sida(CNLS).

En rappel, l’Initiative Data for Health (D4H), mise en œuvre par Vital Strategies avec le soutien de Bloomberg Philanthropies, vise à renforcer les systèmes de données de santé pour une prise de décision éclairée au Cameroun. La Phase 5 (2023–2025) a permis de mettre en œuvre des interventions pouvant conduire à optimiser l’allocation des ressources via des analyses coût-efficacité, renforcer la lutte contre les défis sanitaires prioritaires (VIH, paludisme, mortalité périnatale) et l’intégration des données sur les Violences Basées sur le Genre (VBG).

Ericien Pascal

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