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SITUATION DES APE AU CAMEROUN : ANALYSE SUR LES DEMANTELEMENTS TARIFAIRES

SITUATION DES APE AU CAMEROUN

ANALYSE SUR LES DEMANTELEMENTS TARIFAIRES

Pour plus d’information, vous pouvez contacter: LANGSI YELOMA Ruth Agro-Environnementaliste-Economiste Consultante en Développement BP: 2064 Tél: 00237 698881806/672337001 E-mail: nruth2000@yahoo.fr

Août 2020

LE TROISIÈME GROUPE DES APE N’A PAS ÉTÉ TENU LE 1er AOÛT 2020

Les engagements du gouvernement Camerounais pour la mise des APE notamment le démantèlement de 10% sur les produits de 3è Catégorie (produits finis ou de vente au détail), 60% pour les produits de deuxième groupe (les matières premières et produits semi-finis) ne seront pas tenus. Ce sera difficile pour dénoncer les APE, du fait des risques de réciprocité !!!!! Les principaux partenaires d’exportation du Cameroun sont : l’Italie, la Chine, la France, les Pays-Bas et l’Espagne. Ses principaux fournisseurs d’importation sont la Chine, la France, la Thaïlande, le Togo et le Nigéria. Si l’Union européenne qui est donc le premier importateur des produits Camerounais frappe les produits Camerounais des droits de douane comme ces Camerounais le recommande au gouvernement pour les importations de l’Union Européenne, qui sera le perdant ? Ce d’autant même que les pays de l’Union européenne (hormis la France) ne sont pas nombreux aux premiers rangs des grands pays d’importation du Cameroun !!!!! Le Cameroun est doté d’une économie diversifiée qui se base sur le marché, comprenant le pétrole et le gaz, le bois, l’aluminium, les produits agricoles, l’exploitation minière, ainsi que le secteur des services. Dans l’ensemble, le commerce est très important pour le développement économique du pays et la valeur combinée des exportations et des importations équivaut à 51% du PIB. Malgré la chute des cours mondiaux du pétrole, ce dernier reste son principal produit d’exportation et il constitue environ 40% des exportations du Cameroun. Ouvert aux marchés extérieurs, le gouvernement s’est lancé depuis 1990 dans divers programmes du FMI et de la Banque mondiale afin de favoriser les investissements des entreprises, d’augmenter l’efficacité de l’agriculture, d’améliorer le commerce et de recapitaliser les banques du pays. Classé dans la 149e position des économies les plus libres de l’indice 2018, son score affiche 51,9 points, ce qui représente une hausse global de 0,1 point. Au cours des dernières années, le pays a 3 connu une croissance économique, notamment en raison de la diversification relative de son économie et de sa stabilité politique. Le Cameroun dispose de ressources pétrolières et gazières modestes et d’un potentiel important dans les ressources énergétiques et minières. En plus d’être membre du Commonwealth, il fait également parti de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ce qui est un facteur positif qui réduit la volatilité des devises. En août 2016, le Cameroun a signé un accord de libreéchange avec l’Union européenne, lui accordant un accès totalement libre au marché. Il convient également de noter que le pays a également passé des accords commerciaux avec d’autres pays tels que la Tunisie, le Nigeria et la Chine. Ses principaux partenaires d’exportation sont l’UE, la Chine, le Nigeria et la Thaïlande, mais d’autres pays d’Asie de l’Est comme le Japon et l’Inde commencent à renforcer leurs liens commerciaux avec le Cameroun. Les principaux freins de la croissance économique du pays sont les facteurs qui affectent généralement les pays en développement, tels que la médiocrité des infrastructures, la hausse constante de la corruption, la stagnation du revenu par habitant, la répartition relativement inéquitable des revenus, des inefficacités persistantes au niveau des systèmes parapublic dans des secteurs clés et de la fonction publique. Par ailleurs, l’initiative d’allègement de la dette a eu pour effet de dégager des fonds pour lutter contre la pauvreté, même si cela n’a pas eu beaucoup d’impact. Le dynamisme économique camerounais n’est pas très impressionnant, mais compte tenu de la faiblesse de l’économie de la région d’Afrique centrale, le pays se porte plutôt bien. Le FMI continue d’insister pour obtenir des réformes économiques, ainsi qu’une transparence accrue du budget, sur la privatisation et les programmes de réduction de la pauvreté.

PERSPECTIVES ECONOMIQUES ET EXPORTATIONS DU CAMEROUN

Les principales exportations du Cameroun sont les combustibles (pétrole brut et gaz) et les produits agricoles (comprenant les fèves de cacao, le bois, le coton, les bananes, le café, les produits de palme, le tabac, le caoutchouc, etc.) ainsi que les minéraux (charbon, aluminium). Le pays importe principalement des produits manufacturés (véhicules, machines, équipements électriques et électroniques), des combustibles minéraux et du carburant, ainsi que des produits alimentaires (riz, blé, poisson, etc.). L’importation des produits alimentaires au Cameroun s’est intensifiée et cela a contribué au déficit de la balance commerciale du pays. Le gouvernement libéralise les politiques commerciales pour renforcer les relations internationales tout en ciblant différents secteurs comme secteurs prioritaires d’investissement incluant les transports, l’industrie alimentaire, le tourisme et le développement rural. Dans l’objectif d’attirer davantage d’investisseurs, des programmes importants ont été mis en œuvre par les pouvoirs publics, avec l’appui des bailleurs de fonds, pour améliorer les décisions judiciaires, augmenter l’approvisionnement énergétique, renforcer l’information économique, simplifier les procédures, soutenir les entreprises et assurer la protection de la zone économique contre les menaces illégales. Le pays consacre aussi d’importantes ressources dans plusieurs grands projets d’infrastructure en cours de construction, notamment un port de mer à Kribi et le projet hydroélectrique de Lom Pangar. Le secteur de l’énergie continue de se diversifier, en ouvrant récemment une centrale électrique alimentée au gaz naturel. Le Cameroun dispose également de zones de libre-échange dans lesquelles toutes les entreprises exportatrices peuvent s’installer, c’est-à-dire des entreprises qui produisent des biens et fournissent des services destinés exclusivement à l’exportation. Cela représente de nombreux avantages pour les entreprises comme l’exonération de toutes les licences, autorisations ou limitations de quotas pour l’exportation et l’importation. Le Cameroun continue de rechercher des investissements étrangers pour améliorer ses infrastructures inadéquates, créer des emplois et améliorer son empreinte économique, mais son environnement commercial défavorable reste un moyen de dissuasion important pour les investissements étrangers.

LES PRINCIPAUX SECTEURS ECONOMIQUES

En particulier, les secteurs primaire et tertiaire contribuent actuellement à la croissance. Dans le cadre des efforts d’industrialisation, le développement de la production agricole, forestière et pastorale et l’utilisation efficace des ressources minières, minérales et énergétiques conduiront à une augmentation de la chaîne de valeur, sous réserve de réformes sectorielles et d’un meilleur environnement des affaires. Par ailleurs, une impulsion supplémentaire pour la croissance économique vient du secteur secondaire et repose sur le début de la mise en œuvre de programmes d’investissement pour améliorer les infrastructures.

LES PRODUITS AGRICOLES

Avant l’ouverture du commerce du pétrole, l’agriculture était le au cœur de l’économie du pays. En raison de la fertilité des terres, la majorité de la population camerounaise est engagée dans le secteur agricole. D’ailleurs, le Cameroun reste l’un des principaux producteurs mondiaux de certaines denrées alimentaires, à savoir le cacao, le café, les bananes, les produits de palme, le tabac, le caoutchouc et le coton. Dans les régions du centre et du sud du Cameroun, les conditions agricoles sont idéales pour la culture de fruits de toutes sortes, ce qui devrait représenter une opportunité pour les sociétés agroalimentaires au Cameroun. La pêche et la foresterie sont deux autres activités importantes du pays, et les ressources minérales comprennent le minerai de bauxite et le fer. Les entreprises d’import export du Cameroun prospèrent dans tous ces secteurs. La production de produits clés (cacao, café, bananes, caoutchouc brut) a été augmentée en facilitant l’accès au financement, à la formation et à la recherche. En conséquence, le gouvernement s’attend à de nouvelles augmentations de la production à l’avenir. En plus des entreprises chinoises qui sécurisent des terres agricoles, principalement pour la culture de fruits, légumes, manioc, riz et maïs, des entreprises d’autres pays asiatiques, européens et américains interviennent au Cameroun. Les entreprises françaises 6 investissent dans la canne à sucre et les palmiers à huile, les investisseurs belges sont également actifs dans la production d’huile de palme.

PETROLE BRUT ET GAZ NATUREL

Le pays ne possède pas de réserves pétrolières aussi immenses que les autres pays sub-sahariens, cependant, il exporte une part importante de sa production pétrolière. Après des réductions de production, ces dernières années, elles sont actuellement en hausse en raison du développement de nouveaux gisements. Le Cameroun dispose de gisements de pétrole et de gaz dans les zones côtières du Rio Del Rey, de Douala et du bassin de Kribi Campo (on shore et offshore) et dans le bassin de Logone Birni. Le pétrole est principalement promu dans le Golfe de Guinée par des compagnies pétrolières européennes (comme Total ou Shell) et maintenant chinoises, ce qui représente une source importante de revenus pour l’Etat camerounais. L’utilisation des réserves de gaz n’en est qu’à ses débuts. En octobre 2003, l’oléoduc Tchad-Cameroun a été officiellement ouvert. Le pipeline de plus de 1000 km de long conduit des champs pétroliers tchadiens au Kribi camerounais. Les recettes pétrolières du Cameroun sont composées de ses propres commerces, taxes, droits de douane, frais de transit et concessions. Toutefois, la transparence en termes de trésorerie laisse beaucoup à désirer et c’est constamment critiqué, malgré l’adhésion du Cameroun à l’Initiative de transparence de l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives). Entre autres, les ressources publiques du Cameroun restent caractérisées par une forte dépendance vis-à-vis de ses revenus pétroliers (qui représente à lui seul plus de 8% du PIB).

L’INDUSTRIE DU BOIS

Outre le pétrole et l’agriculture, l’industrie du bois est devenue l’un des piliers de l’économie nationale camerounaise et c’est l’un des principaux produits d’exportation du Cameroun. Le pays est riche en ébène, acajou et autres chères bois lourd, cependant, les forêts sont de plus en plus menacées par la surexploitation. L’exploitation minière et l’agriculture pénètrent de plus en plus profondément dans les zones forestières, de vastes zones forestières sont perdues à cause de l’exploitation forestière illégale. La gestion non durable des forêts et le braconnage mettent en péril la biodiversité. Les forêts tropicales vastes et riches en espèces dans le pays sont d’une grande importance pour la biodiversité et le climat. Ils jouent également un rôle primordial en tant que source de nourriture et de revenus pour la population locale. Les revenus de la foresterie représentent une part non négligeable des recettes de l’Etat, qui comprend des concessions d’impact, des taxes et des droits d’exportation.

 L’EXPLOITATION DES MINERAUX

Avec des efforts considérables pour favoriser le développement macroéconomique, le Cameroun a connu des volumes commerciaux favorables depuis quelques années. En outre, il a un grand potentiel pour l’utilisation de l’hydroélectricité et d’une gamme de minéraux tels que la bauxite, le cobalt, le nickel, le pétrole et les diamants. Bien que bon nombre de ces ressources ne soit jamais exploités, des licences d’exploitation ont été attribuées à divers investisseurs étrangers, principalement canadiens, australiens et nous entreprises ces dernières années.

LE SECTEUR DES SERVICES ET LA TECHNOLOGIE

Dans le secteur des services, la technologie de l’information est en plein essor. Alors que les ordinateurs et Internet sont concentrés uniquement dans les villes, les téléphones portables sont très répandus et ont même conquis les villages camerounais en très peu de temps. Ce secteur est en plein essor avec les télécommunications, le 8 trafic aérien et les transports qui se développent, en partie grâce aux activités économiques créées autour de l’oléoduc Doba / Kribi, en service depuis juillet 2004.

LES POINTS FORTS DU CAMEROUN

Les points forts qui favorisent l’investissement dans l’exportation au Cameroun comprennent : un certain degré de stabilité politique qui a été enregistré sous la longue règle de la direction actuelle, bien que cela puisse masquer certaines atteintes aux libertés ; Son appartenance à la zone Franc CFA fournit un arrière-plan relativement stable de politique monétaire. Cela réduit également le taux de change et transfère le risque à un niveau plus restreint ; Un secteur d’exportation de plus en plus diversifié a stimulé sa résilience économique ; Une main-d’œuvre bon marché et des ressources naturelles en abondances. Avec un emplacement stratégique qui fait du pays une porte d’entrée naturelle dans la région enclavée de l’Afrique centrale qui inclut le Tchad, la République Centrafricaine et le nord du Congo, le Cameroun est sans aucun doute un pays influent au sein de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, et il peut servir de le centre d’approvisionnement dans cette région. Les fournisseurs et les acteurs du commerce d’importation au Cameroun bénéficient principalement de la consommation sur le marché intérieur et des projets d’infrastructure. L’avantage de l’économie camerounaise est surtout son degré élevé de diversification par rapport aux États voisins unilatéraux dépendants du pétrole.

LES FAIBLESSES DU PAYS

Les faiblesses du pays comprennent : des comptes extérieurs et publics dépendants du pétrole et du gaz ; Une croissance qui n’est pas très « inclusive » et un climat des affaires qui demeure assez difficile ; Des risques politiques accrus avec l’insécurité dans 9 l’extrême nord du pays, incertitude entourant la succession de Paul Biya (85 ans et au pouvoir depuis novembre 1982), ainsi que des tensions croissantes entre la minorité anglophone et le régime (majoritairement francophone). D’autre part, le Cameroun continuera à avoir besoin de beaucoup de soutien étranger, car plus d’un tiers de sa population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté national et près de dix pour cent de sa population souffre de malnutrition. L’espérance de vie est de 56 ans. Jusqu’ici, le pays a été peu industrialisé. Une administration lourde, une sécurité juridique inadéquate, un manque d’infrastructures et des pénuries de compétences empêchent les investisseurs potentiels de s’installer.

LES EFFORTS DE RECONSTRUCTION DES COMPTES PUBLICS ET EXTERNES

Ayant souffert de la baisse des recettes pétrolières et gazières, les comptes publics se redressent, soutenus par des travaux de consolidation du budget. Les réductions des dépenses de l’État, visant à protéger les dépenses sociales, resteront une priorité. La rationalisation des dépenses d’investissement en capital devrait permettre de se concentrer sur les projets ayant le plus d’impact. La hausse des prix du pétrole et l’augmentation de la production de gaz aideront à soutenir la hausse des revenus. Entre temps, les travaux visant à améliorer la collecte des recettes non pétrolières et gazières se poursuivront. L’entrée d’une taxe à l’exportation de 5% sur certains produits agricoles contribuera surtout à élargir l’assiette fiscale. L’État investit principalement dans les infrastructures et généralement avec l’argent des donateurs étrangers. Avant les élections présidentielles de fin 2018, le gouvernement est particulièrement désireux de mettre en œuvre des projets visant à rendre les électeurs positifs. Par exemple, des centrales électriques, des usines de traitement de l’eau, des stades de sport et des routes sont en cours de construction. L’un des plus grands 10 projets est la construction d’un nouveau port en eau profonde à Kribi avec des capitaux chinois. Les entreprises de construction qui investissent dans les machines et l’industrie des matériaux de construction bénéficient de ces contrats. Pour la production de ciment particulier, d’autres usines sont prévues. Le secteur de la construction connaît également un progrès, avec des commandes provenant de nombreux projets d’infrastructure gouvernementaux à travers le pays. Si la stabilité est raisonnablement maintenue, les prévisions pour l’économie camerounaise sont positives, même dans un dans un environnement macroéconomique difficile.

 

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